CHRISTOPHE GUERIN - 9 SEPTEMBRE 2016

Deux jours de pleine mer et voici Puerto Limon (N 9°59, W 83°01), notre escale la plus proche de l'équateur. Pour la première fois du voyage, les trois grues du Fort Ste Marie fonctionnent de concert avec un portique du terminal pour charger essentiellement des containers réfrigérés contenant des fruits. A chaque escale, la physionomie du bateau évolue : les piles de containers changent de hauteur et de couleur.

Quand on fait escale dans cinq ports des Caraïbes en dix jours, en ne restant que quelques heures à chaque fois, on saisit rapidement certaines différences. A Puerto Limon, l'essentiel des bâtiments est composé d'un rez-de-chaussée avec une boutique et un étage résidentiel, souvent protégé par des grilles ou bien des fils barbelés. Mais à la différence du Honduras (pays le plus criminogène de la planète selon le site du ministère de l'intérieur français), on ne trouve pas de gardes armés devant les boutiques d'électroménager. C'est aussi à Puerto Cortès que l'on conseille, y compris aux marins d'expérience, de ne pas trop traîner dans les rues après le coucher du soleil, à cause des bandidos.

C'est sur l'îlot qui fait face à Puerto Limon que Christophe Colomb a (aurait?) pour la première fois foulé le sol américain. Mais ici, nulle trace de cet événement historique. C'est plutôt la résistance à l'envahisseur qui est à l'honneur avec, devant l'hôtel de ville, la statue d'un Indien Talamanqueño, héros de la révolte de 1709, qui finira pourtant écartelé.

 

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